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Un effet bœuf!
par Journal L'Attisée le 2019-03-07

Réalisé par l’Institut pour l’Agriculture et la politique commerciale, le plus récent rapport sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur de la viande et des produits laitiers, publié en juillet 2018, met en évidence la place croissante de ces produits dans les émissions mondiales. Au rythme actuel où il se développe, il sera un des plus grands pollueurs d’ici 2050. Aujourd’hui, les émissions de GES des cinq premières entreprises du secteur de la viande et des produits laitiers sont déjà supérieures à celles des géants des énergies fossiles, comme Exxon, BP ou Shell, souligne le rapport.


Selon la FAO (L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture), la production mondiale de viande, en constante augmentation, était de 317 millions de tonnes en 2016 et la production de lait de 818 milliards de litres en 2015. L’organisme estime que l’industrie de l’élevage est responsable de 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. De plus, ajoute-t-il, les prévisions indiquent que la consommation mondiale de viande augmentera de 76 % d’ici à 2050.


Pour nourrir autant d’animaux, la demande en céréales augmente en conséquence de manière considérable, celles-ci étant de plus en plus l’aliment de base du bétail au détriment de l’herbe et des résidus de culture comme auparavant. On évalue que pour produire un kilo de viande, il faut environ 7 kilos de céréales et 15 500 litres d’eau. Afin de satisfaire cette production de cultures fourragères, on fait donc appel à des espaces plus importants, les pâturages et les terres arables représentant près de 80 % de l’ensemble des terres agricoles mondiales.


Devant ces constats, certains pays envisagent même de taxer la viande tout comme l’ont fait 16 pays pour le sucre ces dernières années. Ne le mentionnons cependant pas trop fort, un ministre pourrait nous entendre et s’approprier la suggestion. Il est alors grand temps de prendre le taureau par les cornes et, tout comme le propose l’organisation Greenpeace, de réduire plutôt notre consommation de viande.


Un "Burger" avec ça?


Sources : - Cécile Barbière EURACTIV, juil. 2018

- Water Foot Print

Serge Picard



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