Couvent de Saint-Jean-Port-Joli
Ce dessin fait partie de la collection « Il était une fois mon village » Michèle Legros

Grâce au crayon magique de Michèle Legros, des maisons de chez-nous revivent dans toute leur splendeur. Toujours vivantes ou disparues du ciel portjolien, elles nous parlent d’un temps que plusieurs peuvent avoir connu. Elles ont en commun une page d’histoire de Saint-Jean-Port-Joli, de ses apports et de ses départs, de ses ombres et de ses lumières.

Un grand disparu de nos horizons, celui que l’on surnommait « le vieux couvent » a vu défiler plusieurs générations d’élèves tout au long de ses soixante-dix ans de vocation académique. Depuis 1877, on avait mis de côté l’idée de construire un couvent. C’est sous l’impulsion du curé Frenette (curé de 1888 à 1908) que l’idée ressurgit et se concrétisa en 1903 par la construction de cet édifice qui dressa fièrement ses quatre étages sur le terrain cédé à la fabrique. Dès août de cette année-là une communauté de religieuses (Sœurs de Saint-Joseph de Saint-Vallier) s’établit chez-nous et accueille au couvent les enfants d’âge scolaire du centre du village.

L’âge affectant inévitablement sa structure, il fallait penser ériger un nouvel établissement scolaire. En 1959-1960, on construisit l’école actuelle que, par opposition, l’on qualifiait de « couvent neuf ». En service pendant les années soixante, ce n’est toutefois qu’en 1972 que le nouvel édifice vit disparaitre son prédécesseur sous l’oeil nostalgique de témoins du coin.

J’ai souvenir…

Alors que les classes de niveau primaire dont je faisais partie y avaient pignon sur rue, pendant les deux dernières années de mes études j’ai souvenir d’avoir gravi ce long escalier en façade dans un silence que les règles de l’époque voulaient absolu, voire religieux, et dont l’ouie et/ou la vue bien aiguisées des « maitresses » d’alors en détectaient le moindre manquement.

Sources recueillies : - auprès d’ex enseignantes au vieux couvent - Gérard Ouellet, Ma paroisse

Serge Picard