Je navigue aujourd’hui dans le temps et les genres.

Demain, j’arrête! (2011) de Gilles Legardinier.* Un roman vraiment drôle, une narratrice gaffeuse et championne de l’autodérision. Lorsqu’un jour on lui demande quel était le truc le plus idiot qu’elle ait fait dans sa vie elle se dit qu’elle pourrait en faire la liste par ordre alphabétique ou par ordre chronologique, au choix. C’est tout dire. Imaginez alors qu’elle veuille à tout prix connaître le charmant locataire récemment installé dans son immeuble...

La vie sans Boris (2020) de Stéphanie Bérubé et Joël Bergeron*. Un très bel essai sur le deuil animalier, empreint d’empathie, qui répond aux questions qu’on se pose lorsqu’on a un animal qui vieillit. En fait, le vieillissement d’un animal n’est pas si différent de celui d’un humain (...) On y comprend que le deuil d’un compagnon avec lequel on a partagé des années est bien réel, que chacun le vit à sa façon.

Si on aime la poésie et la délicatesse de la littérature asiatique, Les quatre vies du saule (1999) de Shan Sa on appréciera. Quatre courtes histoires, en quatre époques différentes avec le saule comme fil conducteur, symbole de mort et de renaissance. Les azalées flamboyaient le long de la rive, dans le silence, et le reflet de la lune se brisant sous la rame fuyait dans l’eau noire comme un serpent argenté.

Aux limites de la mémoire, une très belle collection des Publications du Québec. Plusieurs aspects de la vie québécoise d’autrefois y sont relatés en photos (noir et blanc), chacune accompagnée d’un court texte. Une mine d’or pour les amateurs d’histoire. Je vous propose ici Quartiers ouvriers d’autrefois (2004), texte d’Anne-Marie Sicotte. Photos d’habitations, d’usines, d’ouvriers et de familles de 1850 à 1950.

 
*bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection locale