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Bribe d’histoire (tradition orale) La prohibition
par Journal L'Attisée le 2022-05-09


Au début des « Années folles »,
la consommation d’alcool au Canada et aux États-Unis inquiétait de nombreuses personnes ainsi que les autorités religieuses. L’abus était tellement associé à plusieurs maux et délits que les mouvements de tempérance ne tardèrent pas à réclamer la prohibition.


La prohibition interdisait la fabrication, la vente et la consommation d’alcool.

Au Canada, plusieurs provinces votèrent pour l’abolition de cette loi en 1919. Nos voisins américains l’ont maintenue en force de 1919 à 1933.

Si la prohibition eut pour effet de réduire les cas d’alcoolisme et la délinquance qui en résultait, elle permit en revanche à la contrebande de prospérer. Al Capone en fut une figure emblématique de la mafia.

Aux îles Saint-Pierre-et-Miquelon, possessions françaises, on fabriquait un whisky de grande qualité. Des cargos depuis l’Europe faisaient escale aux îles, chargeaient le précieux liquide en catimini et l’acheminaient vers Montréal. Tout au long du fleuve Saint-Laurent, on déchargeait des « colis suspects » sur certains quais « amis ». À Saint-Jean-Port-Joli, à la faveur de la nuit, de jeunes hardis recueillaient le liquide interdit et l’apportaient chez monsieur Pit à un km à l’ouest du village. Un tunnel avait été creusé entre la maison et la grange pour éviter les « descentes» de la police des mœurs.

Un jour, il fallait s’y attendre, des officiers de la GRC se présentent chez monsieur Pit, saisissent le « trésor » et ferment le commerce illicite. On pense qu’un des constructeurs de la planque aurait trop parlé.

Plusieurs décennies plus tard, au moment de rénovations dans la maison, surprise ! on a trouvé des bouteilles de whisky Saint-Pierre-et-Miquelon cachées à l’intérieur des murs.

Inutile de préciser la saveur de la fête à la suite de cette découverte.

 1 Descentes : Perquisitions




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