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Connaitre et reconnaitre les Handicaps Neurologiques Invisibles (HNI) partie 7  - L’Autisme et le Syndrome de Gilles de la Tourette sont des HNI
par Journal L'Attisée le 2023-05-15

PAR DANY FORTIN


Le mois d’avril était le mois de l’autisme. Du 15 mai au 15 juin, c’est le mois de la sensibilisation du Syndrome de Gilles de la Tourette (SGT).

Les handicaps neurologiques invisibles (HNI) sont de la famille des troubles neurodéveloppementaux, ils sont le syndrome de Gilles de la Tourette, l’autisme, l’X fragile, le TDAH, les troubles DYS, le TOC, etc.

Les HNI sont indétectables au premier abord et les comorbidités peuvent être les mêmes d’un HNI à l’autre, soit les tics, les troubles obsessionnels compulsifs, la rigidité cognitive, les troubles sensoriels, les troubles d’apprentissage, le TDAH, les mouvements stéréotypés, et de ce fait, dans leur parcours de vie, ces jeunes neurodivergeants rencontrent les mêmes défis. Chaque personne a ses propres particularités selon ses comorbidités.

Malgré qu’un diagnostique de TSA ou de Tourette soit donné à l’âge de 7 ans, de 15 ans ou de 30 ans, il faut reconnaitre que la personne a ce fonctionnement neurodéveloppemental atypique depuis sa naissance, qu’elle a connu des difficultés d’adaptations toute sa vie et qu’elle a pu les surmonter grâce à son entourage reconnaissant et par le camouflage social (Le camouflage, un que j’aborderai bientôt). Avec des connaissances, de la reconnaissance et du respect, dans les milieux de la santé et de l’éducation, les jeunes neuroatypiques auraient les mêmes chances de s’épanouir et d’apprendre que les neurotypiques. Il faut donc savoir quelles sont les particularités des HNI afin de pouvoir intervenir adéquatement, afin de comprendre ces personnes et les inclure dans toutes les sphères de la vie. Souvent les jeunes avec HNI n'ont pas la possibilité de développer le plein potentiel de leur capacité car leurs particularités ne sont pas comprises, elles passent pour des caprices, pour de la provocation et pour de la paresse. Au premier abord, il est impossible de voir le handicap, il est invisible. Cependant, il provoque des comportements dérangeants que le personnel de l’école associe à l’enfant roi ou mal éduqué. Par exemple, l’écholalie est une méthode neurologique d’apprentissage. Mais lorsque l’élève qui fait de l’écholalie et répète ce que les professeurs ou les autres jeunes disent, le réflexe de la culture générale est de se dire, il est « donc ben » fatigant lui de répéter ce que l’on dit. Plusieurs personnes avec des troubles neurodéveloppementaux font de l’écholalie. Étant donné que l’écholalie, ça dérange, l’élève est puni plus qu’à son tour, même avec un diagnostic. Ces jeunes se retrouvent dans le rouge avec les systèmes d’émulation par couleur, pour qu’ils arrêtent de nuire à la classe. Le temps qu’ils gèrent leur écholalie, leurs tics ou leurs tocs, ils ne sont plus disponibles pour les apprentissages. Au lieu de se concentrer sur leurs apprentissages, pour ne pas nuire à la classe et ne pas être punis, ils se concentreront pour ne pas répéter et ils manqueront les informations du professeur. Ça s’appelle une intervention de gestion de classe qui punit les jeunes avec HNI.

Changeons nos vielles méthode ainsi que la culture générale. Les HNI deviennent visibles lorsqu’on veut bien les voir et que l’on met de côté les préjugés. Voir au-delà de ce que les yeux peuvent voir grâce à la connaissance et la reconnaissance afin d’intervenir adéquatement.



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