Mille feuilles - Amour tous azimuts
par Journal L'Attisée le 2023-09-05
L’amour en diverses époques, décliné en diverses teintes.
Orgueil et préjugés de Jane Austen. Ce classique de la littérature anglaise, achevé fin du XVIIIème siècle, est un reflet de la société de l’époque, du moins une certaine classe de la société. Y est mise en scène une classe privilégiée, loin des ouvriers. Importance des apparences, désir de bien placer ses filles sont habilement dépeints par l’auteure qui a environ l’âge de ses protagonistes. L’incipit annonce sans équivoque la teneur du roman : Chacun se trouvera d’accord pour reconnaître qu’un célibataire en possession d’une belle fortune doit éprouver le besoin de prendre femme. J’aime bien découvrir de ces classiques qui étaient passés sous mon radar.
La femme de chambre du Titanic (1991) de Didier Decoin. À Southampton, la veille du départ du Titanic, un homme rencontre une femme qui y embarquera en tant que femme de chambre. Horty et la jeune fille revirent ce grand paquebot dont ils ne pouvaient pas lire le nom, et qui était peut-être le Titanic. Ils passent la nuit ensemble. À l’annonce du naufrage l’homme est bouleversé, obsédé par le destin tragique de sa compagne d’une nuit. Sa vie en sera transformée.
De l’amour et autres démons (1995) de Gabriel Garcìa Márquez. On soupçonne Servia Maria, une fillette mordue par un chien, d’être atteinte de la rage ou habitée par les démons. C’était chose courante que les chiens sans maître mordissent les passants (…) On retrouve dans cette oeuvre l’univers teinté de fantastique caractéristique de l’auteur, peuplé de personnages truculents, de passion fatale.
La beauté des jours (2017) de Claudie Gallay. Jeanne connaît une vie simple auprès de Rémy. Ils ont deux filles, jeunes adultes. Leur existence est rythmée par le travail, les projets modestes, les visites à la ferme des grands- parents. La vie de Jeanne était bien rangée (…) Elle est fascinée par une artiste performeuse qui l’impressionne par son audace, sa liberté, une vie si différente de la sienne. Une rencontre bouleversera sa vie, l’amènera à se remettre en question. Une belle écriture, des personnages complexes, un regard sur le temps, l’amour, les renoncements.
Deux soeurs (2019) de David Foenkinos. Mathilde est brutalement larguée par Étienne, alors qu’ils avaient le projet de se marier. Cette nouvelle serait insurmontable. Elle voulut mourir. Complètement démolie, elle perd peu à peu les pédales. Sa soeur (dont la réussite familiale lui fait envie) lui propose son aide. Comment vivront-elles ce rapprochement ? J’aime bien le procédé narratif de Foenkinos, avec, entre autres, ses notes de bas de pages comme des apartés.
Je revenais des autres (2021) de Mélissa Da Costa. Ambre a 20 ans. Tout comme Mathilde du précédent roman, on l’a larguée, elle a voulu mourir. Pour l’aider à reprendre pied on l’envoie dans un village de montagne travailler dans un hôtel. Elle y fait connaissance d’autres saisonniers qui, comme elle, ont des raisons bien précises d’y être. Au dernier étage de l’hôtel, sous les toits, elle fut accueillie par une joyeuse agitation qui provenait de la pièce à vivre. On s’apprivoise, on se livre peu à peu. Des liens se tissent. On s’attache aux personnages, à leurs rêves. (Bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection locale).