Mille feuilles - Florilège de nouvelles (mine de rien, cette chronique lecture est ma centième !)
par Journal L'Attisée le 2024-05-31
Par Rachel Grou
Bâtir une histoire en peu de pages, créer un momentum qui accroche le lecteur pour conclure par une chute inattendue, tel est l’art de la nouvelle. Je vous propose ici quelques recueils.
Paul Fournel, Les athlètes dans leur tête (1994). Une vingtaine de nouvelles à thème sportif. Toujours teintés d’ironie, ces textes nous présentent les hauts et les bas des athlètes, leurs aspirations, leurs déceptions parfois. Il se souvenait que courir fatigue. Il savait que la fatigue était le seul moyen que l’homme avait inventé pour bavarder avec son corps et pour épargner ses tendons.
Deux recueils de Tonino Benacquista font partie de ma sélection. Tout d’abord Tout à l’ego (1999). Dans ces dix nouvelles, les héros sont des gens ordinaires dans des situations extraordinaires qui les conduisent en position intenable… La peur du lendemain est une plaisanterie comparée à celle de la veille.
Ensuite Nos gloires secrètes (2013). Six nouvelles, six protagonistes portant une part d’ombre, de secret. Que ce soit un meurtrier, un ancien parfumeur ou un antiquaire flamboyant (Après tout, c’était quoi, un antiquaire, sinon un brocanteur pris de mégalomanie??) Benacquista nous révèle habilement des facettes inattendues de ses personnages en maniant avec maestria l’art de la nouvelle.
Colette Larose, J’ai volé avec le baron rouge (2003) Avant de rencontrer Jon, je ne connaissais du baron rouge que le Snoopy casqué assis sur le toit pointu de sa cabane. Recueil de seize brèves nouvelles (ça peut sembler un pléonasme mais il y a des nouvelles plus ou moins longues, ou courtes?!) aux sujets variés?; des quêtes, des liens, le temps qui passe, le tout d’une agréable plume.
Tout récent de Margaret Atwood, Promenons-nous dans les bois (2023). On y suit entre autres un couple vieillissant, deux amies de longue date, une mère sorcière, George Orwell, un extraterrestre, Famille, passage du temps, deuil, mémoire, les thèmes sont variés. On voyage dans le temps, de dystopie en réalisme. Tu es ma très chère vieille amie, je t’aime… (bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection locale)