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Mille feuilles - Matière à réflexion
par Journal L'Attisée le 2024-08-15

PAR RACHEL GROU

Terre des hommes (1939) d’Antoine de Saint Exupéry. On connaît surtout l’auteur pour Le petit prince mais ses autres écrits méritent d’être découverts. Ce que je fais tardivement… On savoure ici les expériences de pilote de l’homme, les amitiés qu’il entretient avec ses collègues, mais aussi les rencontres qu’il fait au gré de ses missions au sein de l’Aéropostale. Il nous entraîne également dans son amour de la nature, la beauté du désert, dans ses réflexions sur la nature humaine. Quand nous prendrons conscience de notre rôle, même le plus effacé, alors seulement nous serons heureux.

Guide des égarés (2016) de Jean d’Ormesson. De sa belle plume, l’auteur nous livre ses réflexions sur la vie. Nous ignorons d’où nous venons, nous ignorons où nous allons. Nous sommes tous des égarés. En de brefs chapitres, il nous guide dans les méandres de ses pensées.

Le banc du temps qui passe (2017) d’Hubert Reeves. Le grand astrophysicien nous propose, via de courts textes, des réflexions sur évidemment l’origine de l’univers, sa composition et son avenir, mais aussi sur l’humanité, la nature, la musique. De même que les humeurs changent, notre vision du monde peut être modifiée par les aléas de l’existence, par nos émotions et même par le temps qu’il fait ce jour-là. Une belle rencontre de la science et la philosophie. (bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection locale)

Sartre à la plage (2023) d’Elsa Godart. Un survol de la vie et l’oeuvre de ce philosophe phare du XXième siècle. Par ses écrits, mais aussi ses actions, il milite pour des causes qui lui tiennent à cœur. Son dernier fait d’armes politique et témoignant de son engagement sans faille a lieu en 1979, quelques mois avant sa mort, en faveur des « boat people ». (bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection Réseau)

Ce que la vie doit au rire (2024) de Boucar Diouf. Dans cet ouvrage on reconnaît bien la verve de Boucar, on croirait l’entendre nous narrer ses propos. Un bon éclat de rire est comme un ventilateur qui permet de chasser les énergies négatives. Chez Diouf le regard scientifique n’est jamais loin : il nous expose donc la physiologie du rire en l’étayant d’anecdotes savoureuses issues de son parcours depuis son arrivée au Québec il y a plus de 30 ans. (bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection locale)


Journal d’une écolo en banlieue (2024) de Maude Carmel. Après avoir toujours vécu à Montréal, une jeune trentenaire s’installe à Chambly, banlieue au sud de la ville. Elle et son amoureux désirent y fonder une famille tout en respectant leurs convictions, dont éviter la surconsommation et la dépendance à l’automobile. Maude décide de tenir un journal de sa première année dans son nouvel environnement. Elle nous raconte son adaptation, ses essais, erreurs, réussites. Elle assaisonne le tout d’une pointe d’humour. Je m’imagine alors à l’ère paléolithique dans une grotte avec mon groupe de chasseurs-cueilleurs et je revisite mes priorités actuelles. Une réflexion intéressante.

Dernier livre de Christian Bobin, décédé juste après l’avoir terminé, Le murmure (2024) est un chant d’amour à sa femme, à la beauté du monde. Le silence de la nuit était si pur que je me suis réveillé pour l’entendre. Jusqu’à la fin il aura manié la poésie pour décrire même les choses les plus simples. Ses phrases sont une succession de perles formant le plus joli des colliers. (bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection locale)



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