PAR CLAIRE WINGEN

Le 4 octobre 2024 au Centre Go de Saint-Jean-Port-Joli, aura lieu le vernissage Nos mères par le LAB Colombie-Québec. L'exposition se poursuivra jusqu'au 6 novembre.

L’exposition au Centre GO présente le travail issu d’un espace de rencontre virtuel (LAB), né en 2021 en période pandémique, pour un groupe de femmes liées par l’amitié et partageant une pratique ou une appréciation pour l’art en général, les arts textiles et la création artisanale.

Le LAB Colombie-Québec est composé de cinq femmes, quatre colombiennes et une québécoise : Carolina Romero Alvarado, Margarita Maria Milagros, Barbara Vergara Taffur, Carolina Méndez Téllez « Canela » et Michèle Lorrain. Chacune d’elles vient de professions et de milieux différents; toutes ne sont pas artistes au sens strict du terme. Cependant, toutes possèdent des compétences créatives et transformatrices qui alimentent les processus d’expression sans remettre en question la dimension esthétique de leur travail.

Le terme « laboratoire » a été délibérément choisi, car chaque œuvre est le résultat d’une exploration et d’une introspection profondes liées à la figure maternelle et à la lignée ancestrale. Au-delà de l’expérimentation d’idées, de matériaux, de formes ou de techniques, ces femmes s’autorisent à faire des erreurs, c’est-à-dire à essayer, créer, démonter, reconstruire, repenser, retravailler et recommencer. Ce qui, parallèlement à la vie, implique de refaire, de pardonner, de réviser, de dialoguer, de faire le deuil, de guérir et de lâcher prise. En ce sens, l’objectif fondamental du LAB est de découvrir les diverses manières dont les femmes ont utilisé les activités manuelles pour garder leurs souvenirs, gérer la douleur, surmonter les pertes et rêver d’un avenir meilleur.

Ces créations sont le résultat d’un processus d’apprentissage. Elles sont la manifestation de l’initiative personnelle de ces femmes, influencée par les enseignements transmis dans leur famille ou acquis dans leur environnement. Chaque œuvre produite est porteuse d’une histoire personnelle ou sociale. Dans ce contexte, ce n’est pas tant la technique de production qui importe que la raison ou le motif qui inspire chacune des œuvres.