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Mille feuilles - Paroles d’homme
par Journal L'Attisée le 2025-01-23

   Par Rachel Grou

   /   La vie d’un homme inconnu (2009) d’Andreï Makine. Choutov est un écrivain russe établi en France depuis longtemps. Après une rupture amoureuse il décide de retourner à Leningrad pour la première fois depuis la chute de l’URSS. Ayant retracé une ancienne flamme (l’ombre d’une lointaine présence féminine, des journées remplies d’or automnal, des aveux jamais osés), il espère renouer avec elle, idéalisant ces retrouvailles. Il constate à quel point le pays a changé?; une rencontre marquante donnera un sens à son séjour. 

Le chien (2016) d’Éric-Emmanuel Schmitt. Un écrivain se lie d’amitié avec un vieil homme de son entourage, très attaché à son chien. Dès qu’on cherchait les différences entre l’homme et le chien, on ne trouvait que des symétries (…) Après la mort du chien, puis de l’homme, la fille de celui-ci essaie de comprendre certains traits de sa personnalité.

Vivre à feu doux (2024) de Gilles Archambault. D’une plume efficace, de très brèves nouvelles où des personnages vieillissants sont confrontés à leur passé, aux regrets, au sentiment d’inachevé. Je suis peut-être un habitué des ratages amoureux. L’art de la concision bien exploité.*

Baumgartner (2024) de Paul Auster. Un écrivain vieillissant est veuf depuis une dizaine d’années et malgré le temps écoulé il peine à apprivoiser l’absence qui prend beaucoup de place. C’était la seule personne au monde que j’aie jamais aimée, et maintenant il me faut trouver un moyen de continuer à vivre sans elle. Un des buts de Baumgartner est de faire connaître l’œuvre poétique de sa femme morte trop jeune. *

Un soir d’été (2024) de Philippe Besson. Des regrets d’adolescence habitent ce roman mettant en scène six amis en juillet 1986 sur l’île de Ré. Insouciance et nonchalance des uns côtoient travail et responsabilités chez les autres, le tout assaisonné d’amours naissantes, de baignades, de fêtes endiablées. Ensuite, on se retrouve à déambuler sur un chemin de cailloux au milieu des champs brûlés par le soleil. Ils ne se doutent pas que leur jeunesse sera perturbée lors d’une certaine soirée. Un conseil : ne lisez pas la quatrième de couverture, elle en révèle trop.

Amiante (2024) de Sébastien Dulude. Après un trajet pour le moins sportif et une escalade patiente de trente minutes jusqu’au sommet des dompes de la mine B.C., le petit Poulin et moi avions foulé pour la première fois le cimetière de pneus. Premier roman de Dulude, Amiante raconte l’amitié de deux jeunes garçons, leur environnement, leurs jeux dans le quartier Mitchell de Thetford Mines. Inspiré par sa jeunesse dans cette ville, l’auteur dépeint avec justesse l’intensité du vécu des garçons dans un décor qui devient un personnage.*

* Bibliothèque Charles-E.-Harpe, collection locale



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